Direction la ville la plus chère du monde, Hong Kong, où le prix moyen du mètre carré est de... 17 000 euros. Dans l'ancienne colonie britannique, les grosses fortunes chinoises s’arrachent les logements à prix d’or.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
C'est un tout petit territoire avec des gratte-ciels collés les uns aux autres. Hong Kong(Nouvelle fenêtre) compte 7 000 habitants au kilomètre carré, l'une des densités les plus élevées du monde. Une équipe de France Télévisions a rendez-vous au 39e étage chez une famille chinoise. Il s'agit d'un appartement familial en apparence classique, avec plusieurs chambres. Jerry Yang habite seul avec sa mère. Son père, un riche industriel, réside en Chine. La surface mesure 200 mètres carrés. Dans ce quartier chic, on distingue au loin la baie Victoria. La vue est saisissante. "Là-bas, c'est le quartier des affaires. Cet appartement coûte entre 13 et 14 millions d'euros", estime Jerry Yang.
Les Chinois du continent se ruent sur l'immobilier à Hong Kong
Les Chinois du continent, qui se ruent sur l'immobilier à Hong Kong, représentent aujourd'hui près de 40% de la clientèle. Parfois, les prix donnent le vertige, comme une maison neuve qui dispose d'un immense séjour et d'un espace extérieur pour le barbecue. "La maison mesure 380 mètres carrés et côté prix, nous sommes à 28 millions d'euros", détaille Monica Tse, agent immobilier pour Okay.com à Hong Kong. La maison a son ascenseur privé, plusieurs salles de bains et des chambres à chaque étage.
Une maison conçue pour la clientèle chinoise avec un exemple surprenant : la taille de la cuisine. "La cuisine n'est pas grande car les Chinois auront avec eux leur cuisinier à domicile. Donc tant qu'il y a l'équipement essentiel, c'est suffisant", explique l'agent immobilier.
500 euros pour 7 mètres carrés et de nombreux marchands de sommeil
Loin du luxe, il existe une autre réalité : d'immenses barres d'immeubles, souvent mal entretenues. Partout, on empile des logements, comme des habitations littéralement posées sur le toit d'un parking public. Fung Wong, mère de famille, est accompagnée ce jour-là d'une assistante sociale. Elle vit dans 7 mètres carrés. "Là, c'est chez moi. Ça fait la taille d'une petite salle de bains", décrit-elle.
Elle habite ici avec son fils : "Derrière moi, ce sont les lits superposés. Il dort en haut et moi en bas." Fung Wong paie près de 500 euros par mois, charges comprises. Elle ne travaille pas, perçoit des allocations familiales et tente de s'organiser tant bien que mal dans cet espace réduit. "Habituellement, je mets un tabouret pour regarder la télévision avec mon fils. Lui est assis sur le lit", explique-t-elle.
Auparavant, l'appartement était plus grand. Le propriétaire, un marchand de sommeil, l'a divisé en trois lots, une pratique très répandue à Hong Kong. "Ici, sur ce palier, il y a au moins trois ou quatre logements comme le mien", assure Fung Wong. "À Hong Kong, il y a, comme elle, à peu près 250 000 personnes concernées", explique de son côté Chrystal Wong, l'assistante sociale. Le gouvernement veut augmenter le nombre de logements sociaux. À Hong Kong, le prix de l'immobilier ne cesse d'augmenter : plus 6% en 2025.
Content sourced from France Télévisions

